Sunday, September 03, 2006

Le fruitarisme

Critiques courantes

Le fruitarisme

Les fruitariens affirment que l'homme est un frugivore naturel, comme la plupart des grands singes. Or, on sait que le chimpanzé, par exemple est un véritable omnivore (même si les fruits consituent un pourcentage élevé de leur régime). De plus, les fruits modernes du commerce ont peu de choses en commun avec les fruits sauvages : en effet, les fruits sélectionnés ont une forte teneur en sucre et une faible teneur en fibres ; ils sont souvent acides, amers, astringents, petits. De plus, espèces cultivées sont sélectionnées pour leur productivité et leurs qualités gustatives et non pour leur adaptation à l'environnement ; souvent hybridées, poussées aux engrais, cultivées en serres ; traités aux insecticides, pesticides, fongicides, eau chaude, fumigation, cire,...

Les mûres, les framboises, les fruits de la passion et les goyaves sont proches des formes sauvages. Le corossol et la sapotille n'ont pas subi une intense sélection.

D'autre part, il y a fort peu de personnes capables de rester en bonne santé sur le long terme avec un régime purement fruitarien. La plupart des adeptes de ce régime diront que les échecs ne sont que des apparences, que ce sont en fait des crises de désintoxication. Mais il s'avère que l'écrasante majorité des personnes suivant un régime fruitarien pendant plusieurs années finissent par avoir des carences, après une période euphorique initiale de désintoxication intense. En effet, les effets bénéfiques sont nombreux au début : plus d'énergie, besoin de sommeil amoindri, amélioration de la circulation sanguine, clarté d'esprit. C'est la raison pour laquelle le fruitarisme jouit d'une réputation injustifiée, d'autant plus que beaucoup de soi-disant purs fruitariens font beaucoup d'exceptions en cachette (c'est d'ailleurs pourquoi certains réussissent à garder une santé acceptable pendant plusieurs années).

Les principales carences dont finissent par souffir les fruitariens sont les vitamines B12 et D, ainsi que des acides gras essentiels (Omega-3, EPA, DHEA, etc.) La teneur en d'autres vitamines B est faible aussi. De plus, végétaux sont en général beaucoup plus riches en minéraux, notamment en calcium, que les fruits.

Les effets physiques sont les suivants : émaciation considérable, faiblesse du système digestif (selles mal formées), dépendance vis-à-vis du sucre et symptômes analogues au diabète (urination fréquente, soif permanente, vue trouble), fatigue, érosion de l'émail dentaire, vulnérabilité viv-à-vis des blessures, impuissance sexuelle,...

Les effets psychologiques sont : sensation de légèreté (que l'on pourrait confondre avec une expérience mystique), voire lassitude et apathie, obsessions portant sur la nourriture, boulimie, tricheries et sentiments de culpabilité qui s'ensuivent.

Pour ceux qui souhaiteraient suive un régime à prédominance fruitarienne, une méthode plus réaliste serait :

Un maximum de 2/3 de fruits, avec le moins de fruits possibles (concombres,...) ;
Manger régulièrement des légumes amers (attention que certains légumes, comme les carottes, contiennent beaucoup de sucre)
Eventuellement, épicer légèrement pour stimuler le système digestif ;
Consommer des graines ou des fruits oléagineux sous forme trempée ou germée pour recevoir les acides gras essentiels